Vers la pré-élimination du paludisme

Vers la pré-élimination du paludisme

En grandissant à Chokor, un village de pêcheurs dans la région du Grand Accra, Mary*, 46 ans, a connu des épisodes réguliers de paludisme. « J’avais une forte fièvre, je transpirais abondamment et mon corps était pris de frissons. Je ne veux plus jamais revivre cela », dit-elle.

Mais depuis qu’elle a reçu gratuitement une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action des Services de santé du Ghana, qui distribuent les moustiquaires aux communautés touchées avec l’appui de partenaires comme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), elle n’a plus à s’inquiéter.

« Avec des efforts soutenus, il est possible de réduire davantage la charge du paludisme et d’atteindre l’objectif de la pré-élimination. » – Dre Felicia Owusu-Antwi, administratrice nationale pour le paludisme et les maladies tropicales négligées à l’OMS.

Au cours des dix dernières années, l’OMS a joué un rôle déterminant dans la réduction des nouvelles infections et des décès dus au paludisme au Ghana en fournissant au pays un appui technique dans l’élaboration de ses lignes directrices et dans les formations nationales sur la gestion des cas et le traitement du paludisme pendant la grossesse.

« L’appui technique et le leadership de l’OMS ont permis de mettre en place un certain nombre d’interventions et de partenariats déterminants », relève le Dr Keziah Malm, responsable du Programme national de lutte contre le paludisme. 

Le Ghana a également participé à un programme pilote de vaccination contre le paludisme coordonné par l’OMS, qui a été lancé pour la première fois par le gouvernement du Malawi en 2019 et a déjà permis de vacciner plus d’un million d’enfants au Malawi, au Kenya et au Ghana.

Les diverses interventions du Ghana dans le cadre de la lutte contre le paludisme ont eu un grand impact positif au cours des dernières années. On notera en particulier que 275 décès dus à la maladie ont été enregistrés en 2021, contre 1264 en 2016, et 2799 en 2012. Cela représente environ huit décès dus au paludisme par jour en 2012, contre moins d’un décès par jour aujourd’hui. Par ailleurs, les admissions dans les établissements de santé pour cause de paludisme ont aussi baissé globalement de 28 % depuis 2012.

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« La lutte contre le paludisme au Ghana s’est considérablement améliorée, avec une réduction importante de la charge de morbidité », souligne la Dre Felicia Owusu-Antwi, administratrice nationale chargée du paludisme et des maladies tropicales négligées à l’OMS. « Avec des efforts soutenus, il est possible de réduire davantage la charge du paludisme et d’atteindre l’objectif de la pré-élimination. »

*Son prénom a été changé pour protéger sa vie privée

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Meenakshi Dalal

Chargée de relations avec les média
Bureau Régional de l'OMS pour l'Afrique
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